Actualités de l'écurie Kevyn Thonnerieux, entraîneur et driver de chevaux de courses
3 Avril 2020
C’est le calme plat sur l’ensemble du pays, tout le monde vit au ralenti ou presque, le confinement général a totalement changé notre mode de vie comme tous les Français. Les événements ont précipité les choses, nous sommes tombés dans une certaine routine, la monotonie s’est installée dans tous les foyers. Même si nous avons le bonheur d’évoluer en plein air, au milieu de nos chevaux au quotidien, contrairement à la grande majorité de la population qui sont enfermés dans des appartements, nous n’échappons pas à cette monotonie, nous sommes devenus comme l’ensemble des Français avant le confinement, boulot, maison, dodo, il ne manque que le métro pour noircir un peu plus le tableau.
Le travail du matin a toujours été un réel plaisir, nous nous levions tous les jours plein d’ambitions, vivre, soigner et préparer nos chevaux était notre principale raison de faire ce métier dans le but ultime de les amener au mieux l’après-midi aux courses. Depuis le confinement, les choses ont changé, nous effectuons le même travail qu’auparavant, à une différence près, nous n’avons plus ce rendez-vous incontournable sur les champs de courses. Notre travail n’a désormais plus la même saveur avec la compétition en moins, il nous manque cette pression et cette adrénaline de l’après-midi pour être totalement épanouis. Nous ne sommes pas les seuls dans ce cas-là, la plupart des professionnels doivent également ressentir ce manque, ce gout d’inachevé mais nous n’avons pas le choix, comme tout le monde, nous devons y faire face et nous habituer à ce nouveau mode de vie. Ce métier a toujours donné des maux de tête aux entraîneurs, il n’a jamais été simple, les soucis financiers, les chevaux en méforme ou blessés, était notre principale source d’inquiétudes, mais depuis la pandémie, nous sommes soumis à une nouvelle forme de stress. Outre, le fait d’essayer d’échapper à ce maudit virus pour nous ou nos proches, nous devons également nous soucier de l’avenir, celui-ci est plus qu’incertain à ce jour. Nous n’avons aucune idée de ce que sera l’avenir de nos courses et de notre métier dans un futur proche, de quoi nous faire cogiter en l’absence de course l’après-midi.
En attendant des jours meilleurs, nous allons continuer d’avancer, de faire exactement ce que savons faire de mieux, soigner et entraîner nos chevaux avec amour. Pour l’heure, il faut absolument continuer le combat et respecter scrupuleusement les règles de confinement. RESTEZ CHEZ VOUS pour stopper l’épidémie qui frappe une bonne partie de notre planète.