Mais où sont les hommes ?

L’égalité des sexes, tel est le leitmotiv de la secrétaire d’état, Marlène Schiappa, chargée de l’égalité des femmes et des hommes et de la lutte contre les discriminations. Pourtant, dans les courses réservées aux amateurs dans le sud-est, ce sont les femmes qui dominent de la tête et des épaules cette catégorie, les hommes essayent tant bien que mal de faire de la résistance avec les moyens du bord.

Ce n’est un secret pour personne, les hommes doivent faire face au « Girl Power » dans le quart sud-est, encore plus dans le sud-est où de multiples championnes de France des amateurs sont en piste à chaque réunion. Aujourd’hui il est difficile de rivaliser face à des Sophie Blanchetière (501 victoires), Gisèle Ambrogio (530 victoires), Virginie Boudier-Cormy (381 victoires) Morgane Le Vexier (197 victoires), Kassandra Fresneau (72 victoires), Ingrid Metzemaeckers (270 victoires), Soazic Briand (168 victoires) ou encore Emeline Jousset (32 victoires). En cumulant tous leurs succès, la barre des 2000 victoires est allégrement franchie, elles sont la crème de la catégorie des amateurs de notre belle région. Aucun homme de la région ne peut se vanter d’avoir un tel palmarès dans cette catégorie, inutile de chercher, vous n’en trouverez pas, l’espèce est en voie d’extinction. La plupart d’entre elles ont un point en commun, elles sont soient les compagnes ou les filles d’entraîneurs réputés, ce statut d’amateur peut-être légèrement usurpée les concernant, nous pouvons plutôt les considérer comme des semi-professionnels contrairement à de vrais amateurs qui ne pourront jamais avoir leur expérience, ni les chevaux adéquats pour briller en compétition. Ces super nanas ne manquent pas de talents et sans faire offense à quiconque, plusieurs d’entre elles n’ont rien à envier à certains professionnels, elles pourraient très bien rivaliser avec eux dans un peloton.

Quid de la parité entre hommes et femmes dans cette catégorie ? Pour faire court, il est très compliqué pour les hommes de se faire une place dans le peloton. Elles ont la chance de mener régulièrement d’excellents éléments contrairement à la gente masculine qui n’ont pas forcément les mêmes chevaux à disposition, ni la même préparation, de plus, elles possèdent également leurs habitudes et leurs codes. Attention, rien de mal à tout cela, elles mènent comme elles en ont l’habitude, mais il est souvent délicat pour les hommes de trouver une place au sein de ce microcosme féminin. Pour retrouver une certaine parité dans cette catégorie, ce qui n’est pas prêt de se produire, il faudrait peut-être avoir plus de femmes entraîneurs professionnelles à l’avenir, ainsi leurs maris pourraient se transformer en amateur, ce qui pourrait instaurer un certain équilibre (humour). Plus sérieusement, la parité ce n’est pas pour demain dans le sud-est, il ne faut pas rêver, mais les hommes ne s’avoueront pas vaincus, ils feront encore de la résistance et ne rendront pas les armes aussi facilement. Mesdames vous êtes prévenues.