Actualités de l'écurie Kevyn Thonnerieux, entraîneur et driver de chevaux de courses
15 Mars 2020
Les dernières mesures imposées par le gouvernement pour lutter contre le coronavirus ont été appliquées à la règle sur l’hippodrome d’Hyères ce samedi 14 mars, la police des jeux était même de la partie pour vérifier si les consignes étaient bien appliquées. Le huis clos a bel et bien été respecté, aucun spectateur n’a été admis sur l’hippodrome, mais à leur décompte, il y avait près de 250 personnes sur le site, un chiffre bien supérieur aux 100 personnes autorisées à pénétrer dans l’enceinte. Pourtant, tout avait été mis en œuvre pour bien respecter les consignes données par les hautes autorités, mais ses messieurs, des bureaucrates, ont eu beaucoup du mal à comprendre le fonctionnement d’un hippodrome un jour de course. Lorsque vous comptez les salariés, bénévoles, entraîneurs, drivers, lads, juges aux allures etc… les 100 personnes sont allègrement dépassées, il est impossible d’organiser des courses en France sans ces divers corps de métier.
Nul ne sait pour le moment ce qu'il va advenir des courses hippiques, le gouvernement a annoncé, hier soir, de nouvelles mesures encore plus restrictives qui sont venus compléter le dispositif déjà mis en place pour lutter contre cette épidémie. Au vu de ce qui s'est passé ce samedi à Hyères, un arrêt total des courses peut très bien avoir lieu dans un très proche avenir. Si cela devait arriver, ce que personne ne souhaite, cela serait une véritable catastrophe économique pour l’ensemble de la filière, de nombreux professionnels seraient obligés de mettre la clef sous la porte, peu d’entre nous, auront les épaules assez solides pour tenir le choc, surtout si la situation devait perdurer plusieurs mois. En cette période de crise, de pandémie, il est très délicat de parler économie, le sujet est sensible, il faut faire très attention aux mots employés sachant que la priorité des priorités demeurera toujours la santé. Les courses hippiques ne seront pas les seuls impactés par toutes ses restrictions dans le but de freiner le COVID-19, tous les secteurs d'activité le seront obligatoirement, nous espérons tout de même que le bon sens l’emportera pour le bien de tout le monde. La santé n’a pas de prix, il faut tout faire pour éradiquer ce virus, c’est notre devoir de citoyen, mais le prix à payer pour l’ensemble de la population ne sera pas sans conséquence. Nous avons entièrement confiance en nos dirigeants, quelles que soient les futures décisions, nous avons le devoir de les accepter et de tout mettre en oeuvre pour venir à bout de ce maudit virus.