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Ecurie Kevyn Thonnerieux

Actualités de l'écurie Kevyn Thonnerieux, entraîneur et driver de chevaux de courses

Droit au but : Devant mais jamais méchant

Droit au but, telle est la devise de l’Olympique de Marseille, club cher à bon nombre de nos propriétaires et à notre amateur Manuel Amoros, mais cela pourrait être également celle de l’écurie. En effet, nous sommes bien connus dans la région pour être claustrophobe, être englué au sein d’un peloton ne nous convient absolument pas donc inutile de passer par quatre chemins dans un parcours, autant aller au plus simple. Nos chevaux vont pour la plupart devant, qu’ils soient prêts ou non, pour nous, les courses se gagnent devant et non à l’arrière-garde, à la manière d’un Yoann Lebourgeois.

 

 

La théorie est simple, il faut savoir prendre un excellent départ, prendre la tête et la corde le plus rapidement possible et ensuite aller au bout de son entreprise. Cela peut paraître simpliste, mais la pratique est bien plus compliquée à mettre en place pour arriver à ses fins, il faut déjà avoir les chevaux pour employer ce genre de tactique et savoir faire respirer son cheval au moment opportun dans un parcours. Pour notre part, nos chevaux sont préparés pour assimiler cette tactique de course, ils sont habitués à courir de la sorte et sont suffisamment endurcis pour les mettre en pratique sur la piste. Pour autant, nous savons aussi nous adapter aux qualités de nos chevaux, hors de question d'aller de l'avant avec un pisteur ou un suceur de roue, nous savons faire la part des choses. En général, dans la région, les drivers nous connaissent suffisamment pour ne pas mettre leur monture dans le rouge lorsqu’ils nous voient arriver à leur extérieur pour prendre la direction des opérations, certains essayent de nous contrer, cela fait partie du jeu, d’autres ne veulent pas nous laisser passer, mais ce n’est pas pour autant que nous n’allons pas employer tous les moyens pour y parvenir. Entre rester à la place du mort ou tenter le tout pour le tout, autant aller au bout de ses convictions, nous savons nos chevaux suffisamment durs pour faire mal à plus d’un adversaire, quitte à céder près ou loin du poteau d’arrivée, autant « mourir » à deux ou à plusieurs (humour). Au sein de l’écurie, faire le tour est une expression inconnue, nos protégés vont pour la plupart devant, il est plus facile de connaitre leur degré de préparation de cette manière que de rester derrière à attendre inutilement. Il n’y a que dans les épreuves réservées aux amateurs où nous pouvons éventuellement nous retrouver à l’arrière-garde, il s’agit pour la plupart du temps de chevaux en phase de reprise, ayant été longuement absents des pistes et qui ont besoin d’enchainer les parcours, alors autant faire plaisir à nos amateurs et faire monter nos chevaux en régime de cette manière. Cette parenthèse est valable pour bon nombre de nos amateurs sauf lorsque Julien Hamelet se retrouve au sulky, bien entendu, il est également claustrophobe par moment.

 

 

Tous nos apprentis se sont très vite adapté cette tactique de course, sauf Marion Donabedian qui résiste encore. « La patronne » n’a pas cette maladie incurable de la claustrophobie, au contraire, elle se sent beaucoup plus à l’aise au cœur d’un peloton. Elle sait très bien démarrer les chevaux mais ensuite elle préfère ménager ses montures, prendre le bon dos et patienter, vous ne la verrez jamais à flanc de peloton, en 3 ou 4e épaisseurs, elle mène, en général, à la manière d’un entraîneur. Mais parfois, elle sait également aller de l’avant, comme lors de son dernier succès acquis à Lyon-Parilly avec Elision Jenilou où elle s’est imposée de bout en bout, Marion s’est aussi sortir les crocs lorsque les événements l’imposent.

 

 

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